Mercredi, nous sommes donc réveillés tôt. Le matin, François avait promis aux enfants un tour à la piscine. Faut avouer que c’est la seule chose très positive d’être à l’hôtel : piscine couverte, donc climatisée et sans soucis à se faire pour la crème solaire. En plus, elle est vide : nous sommes seuls. Enfin, ils sont seuls. Moi je me sens encore fatiguée et l’odeur de la piscine me tourne la tête. J’avais prévu de lire un livre à l’extérieur, dans le patio. Mais j’ai visé trop haut : Nietzche. Il faut le savoir, Nietzche avec Jet Lag, on en lit qu’une page, puis on s’endort. Sur ce, je me dis que je n’ai qu’à remonter dormir dans ma chambre, ce que je fais sans aucun effort. A mon avis, pour lire « ainsi parlait Zarathoustra », il faut faire un entrainement de sportif avant (dormir 12 heures, manger des pâtes…).
On attendait aussi que l’entreprise de François nous fasse
signe pour la voiture. Ils ont parlé d’une voiture de location qu’on aurait le
matin, à aller chercher quelque part. Et depuis plus rien. Pas d’informations
plus précises, pas de confirmation. Le matin passe et François fini par appeler
une autre nana du service pour qu’elle lui fasse la réservation. Commande
passée, il pourra l’avoir vers 13h.
Là, désolée, je n'ai plus de photos car j'avais égaré mon téléphone portable dans ma sieste...
Donc je me retrouve seule avec les 3 enfants à faire manger.
Pas facile de trouver de quoi les nourrir : nous avons 2 chambres
séparées. Donc 2 salons, 2 kitchenettes… chacune ayant 2 chaises. Pratique
quand on est 5 ? Ou qu’on a 3 enfants ! Pour les assoir, je prends le
fauteuil de bureau. Et moi je reste debout. La kitchenette est munie d’un grand
frigo, d’un micro-ondes, d’une double plaque de cuisson, d’un évier, d’un lave-vaisselle…
Et d’une seule casserole, de 4 assiettes (comptez bien, il en manque toujours
une qu’il faut aller chercher dans l’autre chambre). En faisant les courses la
veille, j’avais pris un paquet par principe de « mac & cheese ».
Plat typique pour enfants américains. D’habitude, ce n’est pas très bon. Mais
ça se fait au micro-ondes ! Alors c’est parti. J’ai donc appris à faire
cuire des pâtes au micro-ondes. Pour le reste, il s’agit de rajouter 2
cuillères de lait et un sachet de cheddar en poudre. Diététiquement on a vu
mieux, mais il faut avouer que ça dépanne. Et les enfants ont adoré, ils ont
tout fini. J’ai goûté, et je dois avouer qu’ils n’étaient pas fameux, mais loin
d’être horriblement dégoûtant.
François rentre avec la voiture, et je presse tout le monde
pour aller vite faire des courses. Il faut mettre les sièges auto dans la
voiture : les ennuis recommencent. La voiture est petite. Loin du Ford XXL
qui nous a amené de LA à Sacramento. C’est simple : on ne peut pas mettre
les 3 sièges autos à l’arrière. Attention, cette Chevrolet est plus petite qu’une
Scénic. Vous avez bien lu ? Un scoop. Les voitures US ne sont pas toujours
de gros modèles. Donc on a voulu retirer le rehausseur de Gabrielle. Problème :
les deux rehausseurs des garçons laissaient au milieu une place d’environ 25 cm
seulement. Donc on vire le siège auto haut, pour remplacer par le rehausseur pour
Raphaël. On s’éclate non ? Encore
une fois, nous aurions été mieux servis par nous-même. On va essayer d’acheter
très vite notre voiture, et ce ne sera pas une chevy de ce modèle, donc.
Direction Target que j’avais repéré l’autre jour en passant.
Nous avions un besoin urgent de lessive, d’eau, de brosses à
dents autre que nos modèles pliables de voyage, de dentifrice pour les enfants et les parents,
de produits pour le lave-vaisselle et pour la vaisselle. Bref, tous ces trucs
qui coûtent chers. J’ai trouvé que les produits étaient plus chers qu’en France,
la nourriture surtout, les babioles semblent bon marché par contre. J’ai intérêt à faire très attention au budget courses. Bilan
140$.
De retour à l’hôtel, l’agent immobilier arrive pour discuter
avec nous. Il est Français, arrivé aux USA à l’âge de 16 ans (il a un certain
âge désormais). Recommandé par une famille française qui est déjà installée ici
(et qui nous accueillent fort bien, merci J
).
On parle de nos besoins. Il nous réexplique comment
fonctionne un achat ici (moi j’y comprends rien, je suis définitivement
allergique à l’administratif). Il explique aussi comment fonctionne le crédit.
En fait, normalement on ne peut pas acheter. Les banques ne font pas crédit aux
gens qui ne sont pas installés et qui n’ont pas une année entière d’historique
bancaire. Mais en passant par une banque qui prête à des gens relocalisés (et
qui travaillent pour certaines grosses entreprises avec qui ils ont des
accords), on aura droit à un emprunt. Qui ne sera pas un cadeau, et qu’il
faudra renégocier plus tard. Mais un an de loyer, un autre déménagement, et des
impôts lourds font qu’il sera plus néfaste au budget de ne pas acheter. Il pense que
le délai est possible (avoir les clefs d’une maison dernière quinzaine de
septembre). Moi je vois que nous pourrions inscrire les enfants à l’école dès
que nous aurons un contrat d’achat signé, même si nous n’emménageons pas
encore.
Une fois reparti, il est temps de nourrir les enfants. Mais
on est fatigués, somnolents même, et je n’arrive pas à trouver de solution
rapide avec ma kitchenette de Barbie en Californie. Donc on part avec la
chevrolet pour acheter une pizza à emporter. Nous nous sommes arrêtés chez
skipolini. Le premier serveur parle vite, vraiment très très vite. La deuxième
est plus cool. Nous commandons une pizza taille « family » à 30 $. Le
prix passe aux alentours de 33$ avec la TVA. Puis nous ajoutons un pourboire
qui arrive à 36$. Chère pizza… La nana propose de couper les parts plus petites
pour les enfants, et nous proposent de prendre assiettes en cartons et
couverts. Pierre qui attire toujours l’attention à droit à un « hi
sweetheart ! ». Quand la pizza arrive après 20 min, on découvre qu’elle
est gigantesque ! Allez, retour à l’hôtel.
A l’hôtel, la salle commune est bondée. Il y a visiblement
un match de je ne sais quel sport à la télé. Et ils mangent tous des salades.
Je propose aux enfants qu’on mange ici, mais dehors. Ca évitera de salir la
chambre, et il y a assez de chaises (oui oui, je ne vois que les détails…). Il
fait encore très très chaud dehors. Il fait 43 °C aujourd’hui. Déjà en allant
chez Target nous avons brûlé nos postérieurs dans la voiture. On a simplement l’impression,
en sortant d’un endroit climatisé, d’être face à un four qu’on ouvre, et dans
lequel on est en train de cuire un poulet : une bouffée de chaud-brûlant. On
ne mangera que la moitié de la pizza. Elle est très grasse, donc nous on se
limite, et les enfants calent de toute façon et on a hâte de retourner sous la
clim. On gardera l’autre moitié pour le lendemain. On remonte ensuite coucher
tout ce petit monde. Il est à peine 20h mais je m’endors à peine les yeux
fermés, et même les garçons n’ont pas fait le cirque pour se coucher.
Le Jeudi, réveil vers 6h pour tout le monde. Le décalage
horaire est encore là. On descend pour le petit déjeuner. Les enfants ont
encore du mal à se limiter et prennent l’équivalent de « seulement »
2 petits déj cette fois (les autres jours ont été à 3). Pierre a décidé de se faire un cheeseburger. Comme je cuisiner pas beaucoup au déjeuner et diner, je laisse faire. On a vu deux gars passer avec 3 hamburgers dans leurs assiettes de petit déj, je finis par croire qu'on est raisonnable. Après, retour à la
piscine pour défouler les enfants. Cette fois ci, j’y vais avec eux. Et je
découvre le confort du jacuzzi. Ici, ça s’appelle un SPA. Les garçons ont vite trouvé
le bouton pour actionner ou éteindre les bulles. Ils s’éclatent comme des fous,
passant de la piscine (où ils se débrouillent très bien avec les frites), à la « petite
piscine toute chaude ». On retourne à la chambre. Ah je vous ai pas dit
non plus… ma chambre sent le vomis. A plein nez. Et moins je suis fatiguée,
plus je le sens. Je pensais que c’était à cause de mes garçons, mais non. Il
semblerait que les clients d’avant aient été malades aussi, mais sans avoir
nettoyer comme nous l’avons fait. Ca fait 2 jours qu’on rale qu’ils viennent
nettoyer la moquette en profondeur, et à chaque fois ils font quelque chose…
mais ça ne change rien. Et aussi le lecteur de la carte de la chambre
fonctionne mal. On doit passer la carte une dizaine ou quinzaine de fois pour
qu’en fin la porte s’ouvre. Et pour aller râler, j’ai utilisé l’arme du chaton.
Chaton sur le bras, je suis descendu à la réception : je n’arrivais pas à
ouvrir la porte, et elle voulait ses croquettes. Ils m’ont envoyé un type qui a
changé la batterie. Quand il tient la carte, la porte s’ouvre. Avec moi, non. La
honte. Mais partout ailleurs dans l’hôtel, ma carte marche à chaque coup, sauf
avec cette fichue porte. Au passage, il y a aussi dans l’hôtel une équipe d’adolescentes
de base-ball. J’ai pas osé les prendre en photo, mais elles étaient mignonnes
en tenues, avec le gros nœud au-dessus de leur queue de cheval. Un vrai cliché,
j’adore. Et quand elles ont croisé le chaton, vous imaginez les cris « oh
my gooooooood ! It’s
soooooooooooo cuteeeeee ! it’s the cutest kitty EVER !! Oh my god,
can I pet it ??? oh my god!”
Bref. On est rentrés de la piscine, et on a mangé le reste
de la pizza. AVEC des brocolis. Oh, que le vert fait du bien !!!!
Ensuite, l’agent immobilier vient nous chercher avec sa
voiture et direction les visites de maison.
La première a une jolie piscine, mais jardin rikiki, une
pièce qui nous manque dans la maison, et un style qui nous convient pas trop.
Trop bling bling avec des colonnes et trop de dorures. Une moquette un peu trop
épaisse.
La deuxième est une maison neuve dont le plan nous plait
beaucoup. Elle nous conviendrait très bien. Elle est neuve, donc le jardin
derrière n’est pas fait. Son emplacement ne nous plait guère : vis-à-vis avec
le voisin de derrière qui a un jardin GIGANTESQUE, et près d’une grosse rue. La
maison d’à côté, neuve aussi, a presque les mêmes problèmes, mais le plan est
moins bien pour nous également. La dame qui fait visiter a gentiment offert aux
enfants des bouteilles d’eau. Elle voulait nous vendre une maison pour Mars,
mais on lui a dit qu’on devait se loger en Septembre car on venait d’arriver.
Elle n’a pas voulu croire qu’on était là depuis 2 jours car notre anglais était
« excellent ». Plus tard dans la visite elle m’a demandé où j’avais
étudié l’anglais. «Nulle part, en regardant les films ». Elle était
étonnée. Et moi, complimentée, j’étais fière. Je craignais d’avoir un accent
trop mauvais. Même à l’hôtel, personne ne semble constater qu’on n’est pas d’ici.
A part les enfants qui montrent visiblement qu’ils ne savent dire que thank
you.
La quatrième maison est une maison très grande (4000 square
feet ! soit 371 m²) mais dont la déco est vraiment à notre opposé. Il
faudrait refaire les sols, la cheminée, la cuisine… mais son petit jardin a une
piscine et la vue est totalement dégagée : un espace vert, à priori
inconstructible.
La cinquième maison, de façon rigolote, est exactement la
même que précédemment, si ce n’est que la première avait une grande pièce à l’étage,
alors que là ils en ont fait un « loft » et une « chambre ».
Pourtant le quartier est différent. Le prix est bien plus bas, mais la déco
nous correspond beaucoup plus. Il y aurait juste la cheminée à faire différemment,
et repeindre quelques trucs. Surtout, il y a à l’étage une chambre transformée
en bibliothèque qui nous plait beaucoup. Son mauvais point est un jardin petit
et pas mis en valeur, et aucune piscine : ni dans le jardin, ni dans la
communauté. Mais on s'y verrait bien: salle d'étude pour les enfants dans la pièce remplie de bibliothèques, et atelier pour moi à l'endroit où ils ont fait un salon Disney (qui a besoin de 3 salons, hein???). Il y a des persiennes à chaque fenêtre, ainsi que des moustiquaires.
La sixième maison est dans un quartier cossu, fermé par une
grille. La maison est plus bourgeoise intérieur et extérieur. Mais il manque
une pièce. Le jardin par contre était très joli avec des arbres fruitiers et
une vigne gigantesque. Son meilleur point était ses écoles : les
meilleures notes sont là.
On rentre à l’hôtel. Encore une journée à 43° et c’est
difficile pour les enfants. Ils se reposent un peu. Quand François va à la
réception pour râler encore une fois pour l’odeur de vomi, il apprend qu’il y a
un repas offert en bas, jusqu’à 19h30. Et ce sera tous les mardi, mercredi et jeudi. Cool, 3 repas de moins à prévoir.
Les enfants râlent encore car ils veulent la piscine. Donc on prend le sac à piscine, on les fait manger en bas (salade et pomme de terre au four). Une dame passe pour proposer des cookies. Pour le deuxième cookie, je dis que je préfère qu’elle n’en donne pas à mes enfants dont le bide enfle de plus en plus. Mon Pierre me fait bien entendu une crise de larmes digne des plus grands acteurs d’Hollywood, ce qui fait marrer l’audience. Tout le monde a bien vu qu’il a arrêté après quelques secondes. Et ensuite, piscine, avec obligation de faire quelques longueurs pour évacuer le sucre du cookie. François qui a osé en manger 3 à droit à 15 longueurs de piscine.
Les enfants râlent encore car ils veulent la piscine. Donc on prend le sac à piscine, on les fait manger en bas (salade et pomme de terre au four). Une dame passe pour proposer des cookies. Pour le deuxième cookie, je dis que je préfère qu’elle n’en donne pas à mes enfants dont le bide enfle de plus en plus. Mon Pierre me fait bien entendu une crise de larmes digne des plus grands acteurs d’Hollywood, ce qui fait marrer l’audience. Tout le monde a bien vu qu’il a arrêté après quelques secondes. Et ensuite, piscine, avec obligation de faire quelques longueurs pour évacuer le sucre du cookie. François qui a osé en manger 3 à droit à 15 longueurs de piscine.
Leur dose de légumes est réduite... hum hum |
Et c’est l’heure de dormir. Le chien et le chat font ça très
bien. Les enfants aussi. Demain nous visiterons d’autres maisons. On espère
pouvoir trouver rapidement un emprunt pour faire une proposition la semaine
prochaine, ou la suivante. Sinon on risque d’être hors délais par rapport à l’arrivée
de notre container. Affaire à suivre donc.
PS: pas de relecture de l'orthographe. Post fait entre 4 et 6 h du matin. Jet Lag, encore...
PS: pas de relecture de l'orthographe. Post fait entre 4 et 6 h du matin. Jet Lag, encore...