Voici notre dernière journée à Moab arrivée. Nous dormirons encore ici, mais reprendrons la route le lendemain. Il faut donc profiter de tout ce qu'on peut voir aujourd'hui.
Nous pensions aller faire un tour en bateau sur le Colorado. Mais les tours sont très chers, et Raphaël ne voulait que le bateau tranquille, pas de raft ou autre. Donc, nous n'avons pas trouvé à la dernière minute de places, et finalement, compte tenu du prix, j'ai trouvé ça mieux. Nous avons donc fait les berges du Colorado en voiture. Nous aurions pu les faire à pieds, ou à vélos. Mais nous n'avions pas de vélo, et la route est longue.
Nous avons donc longé le canyon. Plus loin au sud, le Colorado forme le GRAND canyon, qui est gigantesque. Ici, il nous parait déjà gigantesque. La route est classée "scenic byway". Nous sommes allés jusqu'au pont, puis nous avons fait demi-tour pour retourner vers Moab. La route commence par longer le parc national Arches. Parfois, le canyon est assez étroit, et parfois, on a une vallée assez large.
Sur la partie gauche, une piste cyclable a été construite, la balade doit être bien agréable. Il y a beaucoup de points pour camper, faire un pique-nique. Et de nombreux parkings, notamment pour amener son bateau, et descendre le Colorado.
Le vieux pont tout cassé.
Ce qui me rendait heureuse de n'avoir pas fait la "croisière" qui risque d'éclabousser, c'était bien la couleur de l'eau. Elle doit charrier beaucoup de ce sable (le navajo?) qui donne la couleur aux montagnes. Mais ça fait très très boueux vu de l'extérieur. Je n'ai pas trop envie de m'y baigner.
Quelques vues de la grande plaine:
Où bien entendu, un ranch s'est construit. Puis un hôtel aussi, qui fait restaurant.
Comme d'habitude, les enfants ont hurlé à la mort qu'ils avaient faim. Nous avons réussi à les faire patienter sans pour autant qu'ils en viennent à manger le cuir des sièges de la voiture. Nous leur avions promis de manger à Dead Horse State Park.
Le tout petit souci, c'est que ce parc se trouve tout à côté de Canyonlands, donc un peu loin. Les enfants avaient abandonné l'idée de manger les sièges, pour mieux râler. Heureusement pour moi, j'avais des Cheetos dans le sac de pique-nique.
Les Cheetos, Ce sont ces trucs horribles qui ressemblent à des carottes. En fait, c'est comme des curly français, mais pas au goût 'cahuète. Au goût cheddar en poudre dégueu. En plus, ils sont colorés en orange bien criard. Ce qui fait... des tâches absolument ignobles sur tout après ingestion du produit. L'enfant aura tout d'abord de l'orange plein le visage. Puis sur son haut de vêtement. Puis, sur ses mains et tout ce que ses mains toucheront pendant des heures. DES HEURES. C'est ignoble. Et je ne parle même pas du nombre de calories, ou des produits chimiques dedans. Normalement, c'est INTERDIT à la maison. Mais un jour, François qui était allé au supermarché, pour une fois, avec Raphaël, en avait ramené un paquet, ravi de faire plaisir au bambin. Même qu'il me l'a dit fièrement. "maman! on a des cheeeeeeetos!". Car ce truc agit sur eux avec un pouvoir ravageur: ça ravage leur culture française du bon goût et leurs neurones également (et sans parler de ces fichues taches sur le T-shirt ou sur mes murs). François a vite compris que je n'étais pas vraiment aussi joyeuse que lui à cette idée. Bref, le paquet fut rangé au placard en attendant "une sortie au grand air", où les calories seraient dépensées, et où mes murs n'auraient pas à pâtir de ce choix malheureux.
Et comme ici, la terre et la roche sont déjà oranges... Alors, c'était fête pour les enfants. Ils m'ont tout pardonné. Après, ils ont couru partout, dans tous les sens, en bondissant. Des marsupilami sous stéroïdes. Au moins, ils ne se plaignaient pas que c'était fatiguant de marcher. Bon point. Si quelqu'un m'avait demandé si ces ouistitis sous ecstasy aux yeux injectés d'orange étaient les miens, j'aurais probablement répondu que non. Il y avait encore beaucoup de Français, et ils n'auraient point compris mon excuse "désolée, c'est l'effet cheetos". Ils connaissent pas, les bienheureux, ces cheetos là. Faites moi penser, un jour, à vous montrer en photo un verre de Fanta. L'effet Fanta est à peu près équivalent à l'effet cheetos. La poudre en moins (mais c'est un liquide qui colle et, surtout renversé sur un parquet en bois, je vous assure qu'on n'a rien à y gagner).
Après ce déjeuner, bien ombragé mais un peu venteux, nous sommes allés voir la vue. Nous n'avons pas eu à marcher beaucoup (donc les enfants ont fait 4 fois le trajet aller-retour en courant) pour apprécier cette vue stupéfiante. Alors bon, nous y étions à l'heure du déjeuner. Donc l'heure où le soleil est le plus haut. Vous savez ce que ça signifie, les enfants? A part que la crème solaire est obligatoire? Que c'est aussi le moment où la lumière est la plus blanche. Le matin, et le soir, les rayons du soleil doivent traverser l'atmosphère, ainsi que la couche d'ozone sur une plus grande distance. Les ondes les plus courtes sont en partie absorbées, et le ciel prend une teinte plus orangée. Car les enfants, le blanc de la lumière n'est en fait que la somme de toutes les couleurs. S'il en manque une, ça se voit.
En ce qui nous concerne ce jour-là, la roche est un peu terne par rapport à son image de carte postale. Sur place, on se rend bien compte des couches, de la profondeur, de l'immensité, tout ce que je répète inlassablement. Mais en photo, il est sûr que ces lumières de l'aube, ou mieux encore, du crépuscule, sont une aide à la visualisation. Mais j'ai choisi de ne retoucher AUCUNE photo que je publie de ce voyage. Sauf là, pour vous montrer la différence, et une autre fois pour augmenter la lumière car on ne voyait pas nos têtes en contre-jour. C'est tout. Je ne suis pas photographe, François non plus. Et je l'assume fort bien. Nos photos ne sont que des photos familiales de vacances. Il y a des tonnes d'autre sites où l'on peut voir des clichés sublimes, et ne serait-ce que sur le site internet "visit Utah", vous en aurez plein les yeux.
En changeant les couleurs via picasa, voilà ce que ça donne:
Dans notre version pâle de cette boucle du Colorado, voici la tête de mes enfants orangés.
Et là, que voyons nous? Une vue qui ne semble pas plus naturelle qu'un bol de cheetos!
Nous n'avions aucune information au moment de la visite, mis à part leurs titres de "basins". En fait, ce sont des bassins d'évaporation pour récupérer le potasse. Un produit est ajouté dans l'eau pour accélérer cette évaporation, ce qui lui donne cette teinte bleue. Informations trouvées ici. C'est joli à regarder, mais non les enfants, ce n'est pas une piscine dans laquelle vous allez sauter.
Ci-dessous, notre lieu de pique nique, avec Bertie à côté. Finalement, dans cette immensité, elle ne semble pas si grosse.
Nous sommes bien entendus passés au visitor center. Il y avait encore beaucoup d'informations à découvrir. Ce que je ne savais pas, c'est qu'il y avait un programme Junior Ranger. Dommage, une autre fois. Donc le parc a été nommé ainsi car la légende dit qu'au début du XX ème siècle, le lieu était utilisé pour rassembler les mustangs sauvages. Le lieu était muni de barrières d'un côté, la falaise servait de barrière naturelle de l'autre côté. Les cow-boys prenaient le temps ainsi de choisir les meilleurs chevaux. Les plus faibles étaient relâchés dans la nature. Une fois, sans en connaître la raison, les chevaux sont restés enfermés, sans eau (il n'y a aucune source d'eau en haut de la Mesa), et ils en sont morts. Ce nom est resté. Mais, c'est une légende.
Notre route n'étant pas finie pour la journée, il fallait que nous repartions sans trop s'attarder.
A suivre...
Sur la partie gauche, une piste cyclable a été construite, la balade doit être bien agréable. Il y a beaucoup de points pour camper, faire un pique-nique. Et de nombreux parkings, notamment pour amener son bateau, et descendre le Colorado.
Le vieux pont tout cassé.
Ce qui me rendait heureuse de n'avoir pas fait la "croisière" qui risque d'éclabousser, c'était bien la couleur de l'eau. Elle doit charrier beaucoup de ce sable (le navajo?) qui donne la couleur aux montagnes. Mais ça fait très très boueux vu de l'extérieur. Je n'ai pas trop envie de m'y baigner.
Quelques vues de la grande plaine:
Où bien entendu, un ranch s'est construit. Puis un hôtel aussi, qui fait restaurant.
Comme d'habitude, les enfants ont hurlé à la mort qu'ils avaient faim. Nous avons réussi à les faire patienter sans pour autant qu'ils en viennent à manger le cuir des sièges de la voiture. Nous leur avions promis de manger à Dead Horse State Park.
Le tout petit souci, c'est que ce parc se trouve tout à côté de Canyonlands, donc un peu loin. Les enfants avaient abandonné l'idée de manger les sièges, pour mieux râler. Heureusement pour moi, j'avais des Cheetos dans le sac de pique-nique.
Les Cheetos, Ce sont ces trucs horribles qui ressemblent à des carottes. En fait, c'est comme des curly français, mais pas au goût 'cahuète. Au goût cheddar en poudre dégueu. En plus, ils sont colorés en orange bien criard. Ce qui fait... des tâches absolument ignobles sur tout après ingestion du produit. L'enfant aura tout d'abord de l'orange plein le visage. Puis sur son haut de vêtement. Puis, sur ses mains et tout ce que ses mains toucheront pendant des heures. DES HEURES. C'est ignoble. Et je ne parle même pas du nombre de calories, ou des produits chimiques dedans. Normalement, c'est INTERDIT à la maison. Mais un jour, François qui était allé au supermarché, pour une fois, avec Raphaël, en avait ramené un paquet, ravi de faire plaisir au bambin. Même qu'il me l'a dit fièrement. "maman! on a des cheeeeeeetos!". Car ce truc agit sur eux avec un pouvoir ravageur: ça ravage leur culture française du bon goût et leurs neurones également (et sans parler de ces fichues taches sur le T-shirt ou sur mes murs). François a vite compris que je n'étais pas vraiment aussi joyeuse que lui à cette idée. Bref, le paquet fut rangé au placard en attendant "une sortie au grand air", où les calories seraient dépensées, et où mes murs n'auraient pas à pâtir de ce choix malheureux.
Et comme ici, la terre et la roche sont déjà oranges... Alors, c'était fête pour les enfants. Ils m'ont tout pardonné. Après, ils ont couru partout, dans tous les sens, en bondissant. Des marsupilami sous stéroïdes. Au moins, ils ne se plaignaient pas que c'était fatiguant de marcher. Bon point. Si quelqu'un m'avait demandé si ces ouistitis sous ecstasy aux yeux injectés d'orange étaient les miens, j'aurais probablement répondu que non. Il y avait encore beaucoup de Français, et ils n'auraient point compris mon excuse "désolée, c'est l'effet cheetos". Ils connaissent pas, les bienheureux, ces cheetos là. Faites moi penser, un jour, à vous montrer en photo un verre de Fanta. L'effet Fanta est à peu près équivalent à l'effet cheetos. La poudre en moins (mais c'est un liquide qui colle et, surtout renversé sur un parquet en bois, je vous assure qu'on n'a rien à y gagner).
Après ce déjeuner, bien ombragé mais un peu venteux, nous sommes allés voir la vue. Nous n'avons pas eu à marcher beaucoup (donc les enfants ont fait 4 fois le trajet aller-retour en courant) pour apprécier cette vue stupéfiante. Alors bon, nous y étions à l'heure du déjeuner. Donc l'heure où le soleil est le plus haut. Vous savez ce que ça signifie, les enfants? A part que la crème solaire est obligatoire? Que c'est aussi le moment où la lumière est la plus blanche. Le matin, et le soir, les rayons du soleil doivent traverser l'atmosphère, ainsi que la couche d'ozone sur une plus grande distance. Les ondes les plus courtes sont en partie absorbées, et le ciel prend une teinte plus orangée. Car les enfants, le blanc de la lumière n'est en fait que la somme de toutes les couleurs. S'il en manque une, ça se voit.
En ce qui nous concerne ce jour-là, la roche est un peu terne par rapport à son image de carte postale. Sur place, on se rend bien compte des couches, de la profondeur, de l'immensité, tout ce que je répète inlassablement. Mais en photo, il est sûr que ces lumières de l'aube, ou mieux encore, du crépuscule, sont une aide à la visualisation. Mais j'ai choisi de ne retoucher AUCUNE photo que je publie de ce voyage. Sauf là, pour vous montrer la différence, et une autre fois pour augmenter la lumière car on ne voyait pas nos têtes en contre-jour. C'est tout. Je ne suis pas photographe, François non plus. Et je l'assume fort bien. Nos photos ne sont que des photos familiales de vacances. Il y a des tonnes d'autre sites où l'on peut voir des clichés sublimes, et ne serait-ce que sur le site internet "visit Utah", vous en aurez plein les yeux.
En changeant les couleurs via picasa, voilà ce que ça donne:
Dans notre version pâle de cette boucle du Colorado, voici la tête de mes enfants orangés.
Et là, que voyons nous? Une vue qui ne semble pas plus naturelle qu'un bol de cheetos!
Nous n'avions aucune information au moment de la visite, mis à part leurs titres de "basins". En fait, ce sont des bassins d'évaporation pour récupérer le potasse. Un produit est ajouté dans l'eau pour accélérer cette évaporation, ce qui lui donne cette teinte bleue. Informations trouvées ici. C'est joli à regarder, mais non les enfants, ce n'est pas une piscine dans laquelle vous allez sauter.
Ci-dessous, notre lieu de pique nique, avec Bertie à côté. Finalement, dans cette immensité, elle ne semble pas si grosse.
Nous sommes bien entendus passés au visitor center. Il y avait encore beaucoup d'informations à découvrir. Ce que je ne savais pas, c'est qu'il y avait un programme Junior Ranger. Dommage, une autre fois. Donc le parc a été nommé ainsi car la légende dit qu'au début du XX ème siècle, le lieu était utilisé pour rassembler les mustangs sauvages. Le lieu était muni de barrières d'un côté, la falaise servait de barrière naturelle de l'autre côté. Les cow-boys prenaient le temps ainsi de choisir les meilleurs chevaux. Les plus faibles étaient relâchés dans la nature. Une fois, sans en connaître la raison, les chevaux sont restés enfermés, sans eau (il n'y a aucune source d'eau en haut de la Mesa), et ils en sont morts. Ce nom est resté. Mais, c'est une légende.
Notre route n'étant pas finie pour la journée, il fallait que nous repartions sans trop s'attarder.
A suivre...