dimanche 12 juin 2016

Fin d'année scolaire

Les dernières semaines d'école ont été très chargées. Je sais que sur ce blog, ma fatigue se ressent au fur et à mesure des derniers mois. Je n'ai plus le courage d'écrire aussi souvent, je suis essoufflée, déprimée. L'expatriation, c'est tout de même très dur et je suis désolée de ne pas tenir la route. 

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Je vous avais déjà montré la sortie scolaire de Raphaël. Ensuite est venu la soirée concert de Gabrielle. Les 5th graders et les 6th graders ont montré les progrès faits dans l'année. Hélas, pour les photos l'agencement de la salle n'était pas au mieux. Pour le son, vous aurez la joie de ne pas entendre. Les élèves choisissant librement leurs instruments, les proportions n'étaient pas vraiment harmonieuses (pourquoi y a t-il autant de trompettes et de cors?). Gabrielle en tout cas a fini par aimer la flûte, souhaite continuer, et progresser pendant les vacances.



Pour fêter ses progrès, par cette douce soirée à 37°C, nous sommes allés manger une glace, dans une boutique qu'on n'avait pas testé (ok, ce n'était que la troisième fois que nous allions chez une glacier chez nous, nous sommes plus souvent allés chez Ghirardelli à SF). Les enfants ont aimé Rita. Moi... bof. Je préfère Coldstone. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils veulent faire des menus compliqués pour des glaces, alors que la beauté d'aller manger une glace, c'est justement sa simplicité. 


Le lendemain matin, pendant l'assemblée, il y a eu un spectacle de chants des kindergarteners. Et des prix à gagner pour avoir mis en application les 7 principes de "bonnes habitudes" à avoir.


Pierre ayant perdu ses 2 t-shirts de l'école, il a fallu que j'en couse un la veille (après le concert de Gabrielle, oui oui...).


C'était aussi le jour de "book parade". Le gros projet de Raphaël, que nous avons fait "ensemble". Pour en savoir un peu plus, allez voir ici. 





Le soir, nous retournions à l'école pour la "fête de fin d'année". En fait, ici, c'est la soirée "open doors". Les parents sont invités à aller admirer l'expo des oeuvres d'art réalisées dans l'année par les classes (et les acheter, s'ils veulent faire une BA pour augmenter les fonds du programme pour l'an prochain). Ils sont invités à écouter le concert des Kinder (Pierre a fui, il n'aime pas du tout être sur scène), à aller dans chaque classe. Puis, au final, revoir la parade des 2nd graders. Avant tout ça, un pique-nique était proposé. Pour 5$ nous pouvions manger un sandwich avec une boisson, un paquet de chips et une part de fruit. La part de sandwich, énorme, étant la même pour les enfants que pour les adultes... il y a eu beaucoup de gaspillage. Heureusement que François réussi à se forcer pour finir. 

Dans la classe de Raphaël, nous avons pu admirer les Flat Stanley dont je vous reparlerai, ainsi que ce qu'ils ont fait au cours de l'année. Moi qui vais dans cette classe chaque semaine, j'avoue que ça m'a ennuyé un peu. Idem pour Pierre et Gabrielle. Ils avaient tous préparé une "oeuvre" pour la venue des parents.




La soirée s'est finie tranquillement. Nous avons eu 5 jours de mauvais temps ensuite, puis, le soleil est revenu juste à temps pour la sortie scolaire de Pierre: le zoo de Sacramento. 


Le zoo n'est pas très grand. Et, comme tous ces petits zoos, il n'y a pas beaucoup d'animaux, qui en plus se cachent. Les enfants voulaient vite aller d'une cage à une autre. Peu de temps pour apprécier la vue. Heureusement, ce zoo a une chose en plus: des statues! Je les trouvais plutôt bien faites et agréables. Mais quand il faut surveiller ces petits monkeys, le temps pour voir et apprécier une oeuvre d'art est comptable en secondes.






Sur la fin, coup de chance, il y avait des soigneurs avec des animaux en semi liberté, pour que les enfants puissent les approcher. Pierre a pu caresser un serpent et une tortue. Le soir, quand on raconte à son papa qu'il a caressé un vrai serpent, il a répondu que c'était un faux. Je lui ai alors dit que non, c'était un vrai vrai, et il a fait une tête effarée. Pas sûre qu'il aurait eu envie de le toucher, s'il avait bien compris.





Vendredi, place à la sortie scolaire de Gabrielle. Strikes, le bowling. Au programme, 2 heures de jeu et un "déjeuner". Une maigrichonne part de pizza avec un énorme verre de soda, suivi par un gros cookie. Je me souviens, des temps anciens où nous vivions en France, où je demandais aux enfants si le déjeuner était bon. De la cantine aux piques-niques, ou aux restaurants ou chez les copains, etc. Maintenant, je ne demande plus. C'est plus simple. On sait. On sait que les portions ne sont pas cohérentes, ni les horaires, et que les goûts sont standards, Pourtant, il y en a de la bonne bouffe par ici, que je commence à découvrir. Mais dès qu'il s'agit d'enfants, comme ils sont considérés comme difficiles, aucun "risque" n'est pris. Et les possibilités tournent autour de 5 repas: nuggets, burgers, hotdogs, sandwiches ou pizzas. Dommage sur ce point.



La salle est grande. N'ayant jamais vraiment été dans un bowling en France, je n'oserai aucune comparaison.


Les enfants étaient par groupes de 6, jouant chacun leurs tours. J'ai été très touchée de voir que les petites copines de Gabrielle l'accompagnaient pour son premier bowling: elles lui ont montré comment prendre la boule, comment la lancer, l'ont encouragée et félicitée. Je suis toujours reconnaissante qu'elle soit tombée sur ces filles là. Dans son groupe, il y avait une gamine qui était venu avec son propre sac et ses balles. Ses parents étaient venus, ainsi que sa grand-mère! Ils semblaient être des passionnés de bowling (ce qui me rend toujours un peu perplexe).


Pierre a eu à faire une dernière petite sortie scolaire au bowling le mercredi suivant. J'ai décidé, pour une fois, de ne pas le faire et d'aller m'occuper de moi (yoga). Il avait, comme sa soeur, hyper peur d'y aller pour la première fois. Il a râlé, comme sa soeur, de la petitesse de la part de pizza, et du goût de la Root Beer. 


Le dernier jour d'école s'est fini à 12h20. C'est le temps de dire aurevoir. J'avais fait des petits cadeaux pour les maîtresses (qui m'ont pris beaucoup de temps de recherche et réflexion). J'ai reçu aussi quelques petits cadeaux en tant que volontaire. Nous avons pu, juste avant que l'école ne s'achève, proposer à la maîtresse de Gabrielle un partenariat avec l'entreprise de François: son big manager (2 échelons au dessus) veut absolument sponsoriser des classes qui participeraient à un concours de robotique. L'école paie les frais d'inscription et l'entreprise paie les fournitures. La maîtresse de Gabrielle suivait des cours de robotique cette année et en avaient fait profité sa classe. Ca tombait trop bien. Elle était super intéressée par ce concours, et nous avons pu lui transmettre le dossier. Elle compte créer un club dans l'école l'an prochain pour ce concours: ce ne serait pas réservé à sa classe, donc. 


Voilà. La petite vie à la maison sera plus bruyante (trois enfants en plus), mais moins d'obligations. REPOS. J'ai beaucoup pleuré le dernier jour. Tension qui s'en va? Nous avons accompli un grand pas, l'année a été extrêmement difficile, mais je vois qu'il y a encore tellement à faire pour que les enfants soient à niveau, que nous soyons à niveau, pour se sentir chez soi. Je parlerai une autre fois du bilan de l'école, du niveau des enfants. Mais c'est pas de la tarte de changer de pays et de perdre tous ses repères rassurants. Une fois l'attrait de la nouveauté disparu, il reste l'absence de facilité, au quotidien. C'est pas la difficulté, car ça ne concernait que les premiers mois. C'est juste l'absence de choses faciles, habituelles, connues, faites sans même avoir à réfléchir, des amis avec qui ont papote sans avoir à se demander quoi dire, comment le dire, s'ils vont bien comprendre. Rien n'est naturel encore, et à la longue, c'est usant. Il faut encore tout contrôler, tout chercher. J'espère que je me sentirai vite à l'aise. Mais ce n'est pas encore le cas. Et ça joue sur le moral.


***

En parlant de repère, voici un des miens. La cuisine. Quand je déprime, je cuisine. Mais si ce que je cuisine rate, et qu'en plus ma cuisine me lâche, ça ne m'aide pas à conserver un esprit positif. J'ai eu beaucoup de mal à réussir des madeleines ces derniers jours. J'ai fini par réussir après la 4 ème fournée. En fait, plus elles sont vieilles, meilleures elles sont. Surtout, à ne pas manger le jour même (Recette Conticini). Et donc notre grille-pain a cassé (le bouton). Le frigo en est à sa deuxième panne, mais il parait que cette panne est lié à la première. Nous avions 19°C dans le frigo, et 40°C dehors. Plus d'eau fraîche, plus de glaçons, la viande qui pourrit, le lait qui tourne. L'enfer. J'ai sauvé ce que je pouvais en les cuisinant: yaourts, riz au lait pour le lait, Poulet au curry. Par chance, je congèle souvent la viande donc il n'y a eu qu'un paquet de blancs de poulet à mettre à la poubelle. Nous en étions à acheter le matin même pour manger le soir. Le réparateur est venu le vendredi pour dire qu'il reviendra mercredi avec la pièce à changer. Nous avons eu la chance, samedi, de trouver sur un vide grenier (un groupe facebook de petites annonces) un frigo à 20$. Il a été installé dans le garage, et nous avons pu faire quelques courses nécessaires: machine à glace cuisinart et beaucoup de bouteilles d'eau. Nous craignons tout de même que le frigo à 20$ lâche, et que le grand frigo ne soit pas réparé. Donc, on essaie surtout de vivre avec notre congélateur (sauf pour le lait, les oeufs etc). Et nos craintes ont été justifiées: quand le réparateur est revenu, la pièce ne convenait pas. Le frigo sera finalement changé par Whirpool, mais dans un délai de 2 semaines. Encore 2 semaines à vivre en allant chercher le beurre au garage. 1 mois sans son frigo, c'est pénible. Vraiment.




Lundi 30 Mai, c'était Memorial Day. Le jour où on se souvient des morts au combat. De tous les combats. A ne pas confondre avec Veteran Day, qui est le jour pour tous ceux ayant participé à l'armée (appelés ou non, guerre ou non). François a sorti son petit drapeau. La taille a été choisie pour pouvoir y glisser le drapeau Normand que nous avons.


Hasard, le premier jour des vacances, Raphaël était invité à un anniversaire au bowling. Ainsi, en une semaine, mes trois enfants auront fait leurs toutes premières parties de bowling. Raphaël a eu trop peur pour en faire en vrai. Par contre, il a cousu en partie le cadeau pour sa camarade. La semaine d'avant, il a été malade pour la première fois de l'année, je lui ai enseigné ce jour là à changer les fils sur la machine à broder, et à coudre un peu. 


Au bowling, il n'a donc pas joué, mais il a mangé la part minuscule de pizza, puis il a joué aux arcades. Il ne gagne jamais aux jeux d'adresse, mais alors aux jeux de chance... c'est rageant!


Bon, sinon, donc, ce sont les vacances. Les garçons ont de l'imagination et de l'énergie...


Quand moi je n'ai plus d'énergie ni d'inspiration. Alors je vais essayer de leur en voler dès que je peux. Ou de faire la sieste. Ma foi...


A bientôt!

1 commentaire:

  1. Quel parcours, mon amie, tu as réussi à faire en une année!!! Regarde derrière toi juste deux minutes... Bon, et maintenant, repose toi. Ils grandissent, les choupinous!! Vues les températures, vivez à l'heure espagnole, sieste l'après midi!!! Bises lointaines...

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