mercredi 20 mai 2015

Patience et longueur de temps...

... font plus que force ni que rage.

Le lion et le rat, Jean de la fontaine


Il y a 3 ans, en Mai, nous emménagions dans cette maison, à 700 mètres de l'ancienne maison. Nous voulions une maison plus grande, avec plus de chambres et moins d'escaliers, et c'est tombé à pic car François ayant gardé des blessures de l'accident de  voiture (problème au genou), une maison sur 2 étages au lieu de 3, c'était vraiment agréable. 

En Juillet, un jour François rentre en disant qu'il avait appris que Mme Bidulette, son équivalente aux USA en avait marre et souhaitait partir, et qu'on lui avait conseillé de prendre sa place. Le choc. Je ne me voyais pas repartir dans une déménagement 2 mois après le dernier. Mais dans le doute, nous avons juste déballé les cartons, mais sans faire d'efforts sur la déco, ni creusé des trous dans les murs. L'idée faisant son chemin, tant pis pour les 2 déménagements rapprochés (j'ai bien eu 2 garçons rapprochés, qu'est-ce qui pourrait être plus fatiguant?). Nous avions envie de tenter l'aventure.

Et puis Mme Bidulette est restée. Tous les ans, on a eu des fausses joies. Un coup le chef qui demande si on est toujours partants pour partir. Un coup la chef du chef qui demande en combien de temps François pourrait obtenir son visa pour la remplacer. Mais toujours rien... Des paroles, des paroles...

Automne 2014, là, Bidulette dit que vraiment, elle veut partir et qu'elle le fera. On y croit sans y croire. Mais François a l'idée de dire à son boss "mais si je la remplace, je garde aussi mon poste en Europe, et puis je te surveille l'Asie aussi". Là, le boss est conquit, c'est sûr, si Bidulette s'en va, il le choisi. 

Et en Janvier, ENFIN. Elle dit qu'elle part. Au 1er Mars, François la remplace. Ce qui veut dire aussi que François est relocalisé aux USA. Comme ils sont pas méchants, ils l'autorisent à prendre sa famille avec lui.

Oui mais voilà. C'est pas rapide. On attend les consignes, les infos... Aujourd'hui en Mai nous ne savons toujours pas quand nous partons, ni à quel salaire. Il faut être patients et prêts à bondir quand il le faudra. Et quand on attend depuis trois ans, croyez-moi, on est prêts! 

Nous en sommes à l'étape administrative:
-passeports faits
-visas en cours

Les américains ne plaisantent par pour les visas, le nombre de renseignements à donner nous impressionne. Et je trouve ça parfaitement normal finalement. Et on remercie au passage les parents d'avoir toujours été sages et bons citoyens car leurs états civils sont demandés.

Ce blog est là pour que vous suiviez l'évolution du dossier, les préparatifs, le voyage, l'installation, les découvertes, et les coups de blues que l'on aura forcément. Le grand clou devrait lui aussi écrire de temps en temps. Nouveau blog pour nouveau départ.

Ah oui, mais non. J'y ai bien réfléchi. Clou en anglais, ça ne veut plus rien dire. Un clou, là-bas, ça se dit nail. Comme un ongle. Est-ce parce que souvent, en voulant taper sur un clou avec un marteau on tombe sur les ongles de la main? mystère... Mais comme Clou ne se prononce pas facilement, et que ça ne signifie rien, nous avions deux possibilités: Clues et Clouds. Clues = indices. Clouds = nuages. J'ai trouvé l'image des nuages plus poétique, et plus proche de notre nom de famille. Quand j'étais petite, j'adorais observer ces ciels de printemps: ciel bleu et beaucoup de nuages qui dansent, le vent les faisait se mouvoir rapidement. Je m'imaginais que le paradis c'était là-bas, chaque nuage transportant une âme qui avait mérité le repos. Alors nous allons devenir la famille Cloud, les enfants seront donc les tiny clouds. Même en Californie, il n'y a pas que du ciel bleu.



A bientôt!

2 commentaires:

  1. Je suivrai avec intérêt vos démarches et votre départ. Je rêve parfois de m'expatrier mais je sais aussi que je ne franchirai jamais le pas... c'est probablement pour cela que j'aime beaucoup les blogs d'expat!
    Et j'espère qu'il y aura toujour
    s de la couture sur l'autre blog... ou sur celui ci!

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    1. Oui il y aura toujours de la couture, comment m'en passerais-je? Oui, s'expatrier demande quelques "sacrifices". Pas toujours faciles...

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