mardi 13 septembre 2016

Voyage

Gabrielle et moi sommes actuellement à l'aéroport de Sacramento. Nous partons quinze jour en France pour le baptême de Camille, dont je suis marraine.  Et sa maman n'est autre que la marraine de Gabrielle.  Le coût des billets d'avion nous a forcé à ne venir qu'en Septembre, et sans les garçons.  Espérons que l'été prochain nous puissions rentrer paisiblement, longuement et en famille en France.

Mais en attendant, nous sommes sur le départ.  Gabrielle va donc rater l'école deux semaines. 

Ici, l'école reçoit l'argent par élève et par jour de présence.  Un enfant malade = de l'argent en moins pour l'école.  Ils sont rarement malades ici, et quand ils le sont, je les mets à l'école avec du doliprane, en demandant à ce que le secrétariat m'appelle en case de besoin en cours de journée. Même une heure de présence assure à l'école sa subvention quotidienne. 

Aussi étais-je anxieuse à l'idée de leur apprendre que Gabrielle serait absente. Mais le système est bien rôdé, en fait.

Comme il n'y a que  4 semaines de vacances en tout dans l'année scolaire, il est fort fréquent que les parents fassent sauter la classe. Ca permet d'avoir des tarifs moins chers d'avion ou d'hôtel, moins de monde. Un système a donc été aménagé :

On commence par remplir un formulaire indiquant les dates d'absence et le nombre de jours d'école manqués. 

En fonction du nombre de jours (selon le grade de l'enfant.  En l'occurrence, c'était 10),  une raison est demandée.  Pour nous: family celebration. 

Puis, l'instit donne à l'enfant les devoirs à faire pendant cette absence. Ainsi, l'enfant n'est une absent, mais officiellement en "independent study" téléguidé par l'école.  Donc l'école garde sa subvention journalière.

Cela ne marche qu'au delà d'un certain nombre de jours d'absence.  Ma voisine m'expliquait qu'en kindergarten, son fil devait manquer 4 jours pour des vacances.  On lui a gentiment dit que s'il manquait un jour de plus, il  pourrait passer en independent study, et l'école aurait sa subvention  (et l'enfant du travail). Elle a donc dit "aucun problème ", on évitera les bouchons en partant le vendredi. 
Gabrielle a donc 3 chapitres de maths à faire. Et ca ne plaisante plus. Elle est officiellement au collège  (middle school) au sein de l'école primaire.  Une instit donne les cours de "social studies" (anglais, histoire, géographie ), tandis que l'autre donne les cours de sciences  (maths, physique, chimie). Il y a deux classss de 6th graders, et les groupes sont mélangés.  La prof de science a fait par exemple un groupe bleu et un groupe rouge. Les rouges ont un ryhme plus rapide en maths. Les bleus le rythme normal, pas plus lent que ce qu'il faut. Gabrielle est en bleu. Elle a tout de même un an de moins et encore des petites incompréhensions de langage. Surtout, elle découvre pour la première fois que les maths demandent de la réflexion.  Jusqu'à présent, la réponse était toujouts évidente.  Devant cette nouveauté, elle a paniqué un peu. Son père l'a donc aidée.  Mais... Le lendemain il n'était pas là, et je l'ai... pas aidée.  Je lui ai demandé d'essayer un peu plus longtemps avant de demander de l'aide.  Elle a trouvé 30 secondes plus tard.

Donc, nous aurons 15 jours de maths à faire. Et elle n'aura quasiment pas mon aide. La maitresse, d'ailleurs, a dit que si elle bloque ou ne comprend pas, elle fait seulement de son mieux et peut soit envoyer des emails soit attendre au retour, et sa maitresse l'aidera à ce moment là. 

En social studies, elle a des photocopies à templir sur l'Égypte et la Mésopotamie.  Pour l'anglais, elle doit écrire un récit, de ce qu'elle veut. De son voyage,  une invention, le mode d'emploi de la télé... J'avais parlé à la maitresse que Gabrielle bloquait parfois à l'idée de l'expression écrite, depuis le CE1. Elle a également insisté sur le fait que Gabrielle allait dans une ville formidable, et qu'elle préfère qu'elle passe son temps dans les musées qu'assise dans un appartement à travailler sur ces feuilles. Tant que Gabrielle peut partager son expérience, tant mieux.  Elle est invitée à prendre des photos, à envoyer des emails à sa classe, raconter ce qu'elle voit et apprend. Sa maitresse sait que Gabrielle aura des opportunités educatives bien plus grandes à Paris qu'à Sacramento, alors profitons en. Mais parlons en après pour faire profiter les copains. 


Je lui avais en effet parlé des collections d'Égypte du Louvres, où on ira. Et j'ai vu qu'il y avait une exposition sur l'indépendance américaine à Versailles. 

Encore une demie heure avant l'embarquement du premier avion. Gabrielle est très heureuse de rentrer au pays, de revoir ses grands parents, ses amis si on réussit à les voir. 15 jours c'est très court. C'est excitant et frustrant aussi. 

Mais je sais que nous pourrons donc nous permettre quelques escapades. Le plus gênant reste le prix des billets. Le décalage horaire n'est pas en reste. Il faut 4 à 5 jours pour se caler avc nos 9 heures de différence.  

Les garçons, je ne pouvais pas les prendre en plus car: ils ont Soccer.  Puis Pierre est dans l'apprentissage de la lecture. Période sensible.

Avant mon départ j'ai passé beaucoupde temps en cuisine : 15 baguettes, 16 sandwichs, 36 pancakes, 12 gaufres, 24 crêpes, des cookies et muffins, des gratins de pâtes, des bolognese, des riz cantonais, des pâtes à pizza, des Chili con carne, des légumes coupés prêts à devenir des burritos. François n'aura qu'à réchauffer, et acheter du lait et quelques fruits. François a une période délicate au travail, des garçons qui finissent à 14h20, à amener au soccer, à l'efsac. Ca va fonc être assez complexe à gérer.  Il n'aura pas à s'inquiéter de la nourriture.  Et aucune excuses pour aller au fast food!




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