vendredi 31 juillet 2015

Deuxième et troisième jour


Mercredi, nous sommes donc réveillés tôt. Le matin, François avait promis aux enfants un tour à la piscine. Faut avouer que c’est la seule chose très positive d’être à l’hôtel : piscine couverte, donc climatisée et sans soucis à se faire pour la crème solaire. En plus, elle est vide : nous sommes seuls. Enfin, ils sont seuls. Moi je me sens encore fatiguée et l’odeur de la piscine me tourne la tête. J’avais prévu de lire un livre à l’extérieur, dans le patio. Mais j’ai visé trop haut : Nietzche. Il faut le savoir, Nietzche avec Jet Lag, on en lit qu’une page, puis on s’endort. Sur ce, je me dis que je n’ai qu’à remonter dormir dans ma chambre, ce que je fais sans aucun effort. A mon avis, pour lire « ainsi parlait Zarathoustra », il faut faire un entrainement de sportif avant (dormir 12 heures, manger des pâtes…).  







On attendait aussi que l’entreprise de François nous fasse signe pour la voiture. Ils ont parlé d’une voiture de location qu’on aurait le matin, à aller chercher quelque part. Et depuis plus rien. Pas d’informations plus précises, pas de confirmation. Le matin passe et François fini par appeler une autre nana du service pour qu’elle lui fasse la réservation. Commande passée, il pourra l’avoir vers 13h.

Là, désolée, je n'ai plus de photos car j'avais égaré mon téléphone portable dans ma sieste...

Donc je me retrouve seule avec les 3 enfants à faire manger. Pas facile de trouver de quoi les nourrir : nous avons 2 chambres séparées. Donc 2 salons, 2 kitchenettes… chacune ayant 2 chaises. Pratique quand on est 5 ? Ou qu’on a 3 enfants ! Pour les assoir, je prends le fauteuil de bureau. Et moi je reste debout. La kitchenette est munie d’un grand frigo, d’un micro-ondes, d’une double plaque de cuisson, d’un évier, d’un lave-vaisselle… Et d’une seule casserole, de 4 assiettes (comptez bien, il en manque toujours une qu’il faut aller chercher dans l’autre chambre). En faisant les courses la veille, j’avais pris un paquet par principe de « mac & cheese ». Plat typique pour enfants américains. D’habitude, ce n’est pas très bon. Mais ça se fait au micro-ondes ! Alors c’est parti. J’ai donc appris à faire cuire des pâtes au micro-ondes. Pour le reste, il s’agit de rajouter 2 cuillères de lait et un sachet de cheddar en poudre. Diététiquement on a vu mieux, mais il faut avouer que ça dépanne. Et les enfants ont adoré, ils ont tout fini. J’ai goûté, et je dois avouer qu’ils n’étaient pas fameux, mais loin d’être horriblement dégoûtant.

François rentre avec la voiture, et je presse tout le monde pour aller vite faire des courses. Il faut mettre les sièges auto dans la voiture : les ennuis recommencent. La voiture est petite. Loin du Ford XXL qui nous a amené de LA à Sacramento. C’est simple : on ne peut pas mettre les 3 sièges autos à l’arrière. Attention, cette Chevrolet est plus petite qu’une Scénic. Vous avez bien lu ? Un scoop. Les voitures US ne sont pas toujours de gros modèles. Donc on a voulu retirer le rehausseur de Gabrielle. Problème : les deux rehausseurs des garçons laissaient au milieu une place d’environ 25 cm seulement. Donc on vire le siège auto haut, pour remplacer par le rehausseur pour Raphaël. On s’éclate non ?  Encore une fois, nous aurions été mieux servis par nous-même. On va essayer d’acheter très vite notre voiture, et ce ne sera pas une chevy de ce modèle, donc.

Direction Target que j’avais repéré l’autre jour en passant. Nous avions un besoin urgent de lessive, d’eau, de brosses à dents autre que nos modèles pliables de voyage, de dentifrice pour les enfants et les parents, de produits pour le lave-vaisselle et pour la vaisselle. Bref, tous ces trucs qui coûtent chers. J’ai trouvé que les produits étaient plus chers qu’en France, la nourriture surtout, les babioles semblent bon marché par contre. J’ai intérêt à faire très attention au budget courses. Bilan 140$.

Vue de la chambre d'hôtel. L'autoroute au loin. L'herbe sèche.
De retour à l’hôtel, l’agent immobilier arrive pour discuter avec nous. Il est Français, arrivé aux USA à l’âge de 16 ans (il a un certain âge désormais). Recommandé par une famille française qui est déjà installée ici (et qui nous accueillent fort bien, merci J ).

On parle de nos besoins. Il nous réexplique comment fonctionne un achat ici (moi j’y comprends rien, je suis définitivement allergique à l’administratif). Il explique aussi comment fonctionne le crédit. En fait, normalement on ne peut pas acheter. Les banques ne font pas crédit aux gens qui ne sont pas installés et qui n’ont pas une année entière d’historique bancaire. Mais en passant par une banque qui prête à des gens relocalisés (et qui travaillent pour certaines grosses entreprises avec qui ils ont des accords), on aura droit à un emprunt. Qui ne sera pas un cadeau, et qu’il faudra renégocier plus tard. Mais un an de loyer, un autre déménagement, et des impôts lourds font qu’il sera plus néfaste au budget de ne pas acheter. Il pense que le délai est possible (avoir les clefs d’une maison dernière quinzaine de septembre). Moi je vois que nous pourrions inscrire les enfants à l’école dès que nous aurons un contrat d’achat signé, même si nous n’emménageons pas encore.

Une fois reparti, il est temps de nourrir les enfants. Mais on est fatigués, somnolents même, et je n’arrive pas à trouver de solution rapide avec ma kitchenette de Barbie en Californie. Donc on part avec la chevrolet pour acheter une pizza à emporter. Nous nous sommes arrêtés chez skipolini. Le premier serveur parle vite, vraiment très très vite. La deuxième est plus cool. Nous commandons une pizza taille « family » à 30 $. Le prix passe aux alentours de 33$ avec la TVA. Puis nous ajoutons un pourboire qui arrive à 36$. Chère pizza… La nana propose de couper les parts plus petites pour les enfants, et nous proposent de prendre assiettes en cartons et couverts. Pierre qui attire toujours l’attention à droit à un « hi sweetheart ! ». Quand la pizza arrive après 20 min, on découvre qu’elle est gigantesque ! Allez, retour à l’hôtel.


Raphaël a deux modes d'expression: boudeur
ou surexcité. Devinez son état là...
A l’hôtel, la salle commune est bondée. Il y a visiblement un match de je ne sais quel sport à la télé. Et ils mangent tous des salades. Je propose aux enfants qu’on mange ici, mais dehors. Ca évitera de salir la chambre, et il y a assez de chaises (oui oui, je ne vois que les détails…). Il fait encore très très chaud dehors. Il fait 43 °C aujourd’hui. Déjà en allant chez Target nous avons brûlé nos postérieurs dans la voiture. On a simplement l’impression, en sortant d’un endroit climatisé, d’être face à un four qu’on ouvre, et dans lequel on est en train de cuire un poulet : une bouffée de chaud-brûlant. On ne mangera que la moitié de la pizza. Elle est très grasse, donc nous on se limite, et les enfants calent de toute façon et on a hâte de retourner sous la clim. On gardera l’autre moitié pour le lendemain. On remonte ensuite coucher tout ce petit monde. Il est à peine 20h mais je m’endors à peine les yeux fermés, et même les garçons n’ont pas fait le cirque pour se coucher.


Le Jeudi, réveil vers 6h pour tout le monde. Le décalage horaire est encore là. On descend pour le petit déjeuner. Les enfants ont encore du mal à se limiter et prennent l’équivalent de « seulement » 2 petits déj cette fois (les autres jours ont été à 3). Pierre a décidé de se faire un cheeseburger. Comme je cuisiner pas beaucoup au déjeuner et diner, je laisse faire. On a vu deux gars passer avec 3 hamburgers dans leurs assiettes de petit déj, je finis par croire qu'on est raisonnable. Après, retour à la piscine pour défouler les enfants. Cette fois ci, j’y vais avec eux. Et je découvre le confort du jacuzzi. Ici, ça s’appelle un SPA. Les garçons ont vite trouvé le bouton pour actionner ou éteindre les bulles. Ils s’éclatent comme des fous, passant de la piscine (où ils se débrouillent très bien avec les frites), à la « petite piscine toute chaude ». On retourne à la chambre. Ah je vous ai pas dit non plus… ma chambre sent le vomis. A plein nez. Et moins je suis fatiguée, plus je le sens. Je pensais que c’était à cause de mes garçons, mais non. Il semblerait que les clients d’avant aient été malades aussi, mais sans avoir nettoyer comme nous l’avons fait. Ca fait 2 jours qu’on rale qu’ils viennent nettoyer la moquette en profondeur, et à chaque fois ils font quelque chose… mais ça ne change rien. Et aussi le lecteur de la carte de la chambre fonctionne mal. On doit passer la carte une dizaine ou quinzaine de fois pour qu’en fin la porte s’ouvre. Et pour aller râler, j’ai utilisé l’arme du chaton. Chaton sur le bras, je suis descendu à la réception : je n’arrivais pas à ouvrir la porte, et elle voulait ses croquettes. Ils m’ont envoyé un type qui a changé la batterie. Quand il tient la carte, la porte s’ouvre. Avec moi, non. La honte. Mais partout ailleurs dans l’hôtel, ma carte marche à chaque coup, sauf avec cette fichue porte. Au passage, il y a aussi dans l’hôtel une équipe d’adolescentes de base-ball. J’ai pas osé les prendre en photo, mais elles étaient mignonnes en tenues, avec le gros nœud au-dessus de leur queue de cheval. Un vrai cliché, j’adore. Et quand elles ont croisé le chaton, vous imaginez les cris « oh my gooooooood ! It’s soooooooooooo cuteeeeee ! it’s the cutest kitty EVER !! Oh my god, can I pet it ??? oh  my god!”

Bref. On est rentrés de la piscine, et on a mangé le reste de la pizza. AVEC des brocolis. Oh, que le vert fait du bien !!!!

Ensuite, l’agent immobilier vient nous chercher avec sa voiture et direction les visites de maison.
La première a une jolie piscine, mais jardin rikiki, une pièce qui nous manque dans la maison, et un style qui nous convient pas trop. Trop bling bling avec des colonnes et trop de dorures. Une moquette un peu trop épaisse.

La deuxième est une maison neuve dont le plan nous plait beaucoup. Elle nous conviendrait très bien. Elle est neuve, donc le jardin derrière n’est pas fait. Son emplacement ne nous plait guère : vis-à-vis avec le voisin de derrière qui a un jardin GIGANTESQUE, et près d’une grosse rue. La maison d’à côté, neuve aussi, a presque les mêmes problèmes, mais le plan est moins bien pour nous également. La dame qui fait visiter a gentiment offert aux enfants des bouteilles d’eau. Elle voulait nous vendre une maison pour Mars, mais on lui a dit qu’on devait se loger en Septembre car on venait d’arriver. Elle n’a pas voulu croire qu’on était là depuis 2 jours car notre anglais était  « excellent ». Plus tard dans la visite elle m’a demandé où j’avais étudié l’anglais. «Nulle part, en regardant les films ». Elle était étonnée. Et moi, complimentée, j’étais fière. Je craignais d’avoir un accent trop mauvais. Même à l’hôtel, personne ne semble constater qu’on n’est pas d’ici. A part les enfants qui montrent visiblement qu’ils ne savent dire que thank you.

La quatrième maison est une maison très grande (4000 square feet ! soit 371 m²) mais dont la déco est vraiment à notre opposé. Il faudrait refaire les sols, la cheminée, la cuisine… mais son petit jardin a une piscine et la vue est totalement dégagée : un espace vert, à priori inconstructible.

La cinquième maison, de façon rigolote, est exactement la même que précédemment, si ce n’est que la première avait une grande pièce à l’étage, alors que là ils en ont fait un « loft » et une « chambre ». Pourtant le quartier est différent. Le prix est bien plus bas, mais la déco nous correspond beaucoup plus. Il y aurait juste la cheminée à faire différemment, et repeindre quelques trucs. Surtout, il y a à l’étage une chambre transformée en bibliothèque qui nous plait beaucoup. Son mauvais point est un jardin petit et pas mis en valeur, et aucune piscine : ni dans le jardin, ni dans la communauté. Mais on s'y verrait bien: salle d'étude pour les enfants dans la pièce remplie de bibliothèques, et atelier pour moi à l'endroit où ils ont fait un salon Disney (qui a besoin de 3 salons, hein???). Il y a des persiennes à chaque fenêtre, ainsi que des moustiquaires.






Vous en pensez quoi, vous? que choisir en premier? la maison, le quartier ou le jardin?

La sixième maison est dans un quartier cossu, fermé par une grille. La maison est plus bourgeoise intérieur et extérieur. Mais il manque une pièce. Le jardin par contre était très joli avec des arbres fruitiers et une vigne gigantesque. Son meilleur point était ses écoles : les meilleures notes sont là.

On rentre à l’hôtel. Encore une journée à 43° et c’est difficile pour les enfants. Ils se reposent un peu. Quand François va à la réception pour râler encore une fois pour l’odeur de vomi, il apprend qu’il y a un repas offert en bas, jusqu’à 19h30. Et ce sera tous les mardi, mercredi et jeudi. Cool, 3 repas de moins à prévoir.

Les enfants râlent encore car ils veulent la piscine. Donc on prend le sac à piscine, on les fait manger en bas (salade et pomme de terre au four). Une dame passe pour proposer des cookies. Pour le deuxième cookie, je dis que je préfère qu’elle n’en donne pas à mes enfants dont le bide enfle de plus en plus. Mon Pierre me fait bien entendu une crise de larmes digne des plus grands acteurs d’Hollywood, ce qui fait marrer l’audience. Tout le monde a bien vu qu’il a arrêté après quelques secondes. Et ensuite, piscine, avec obligation de faire quelques longueurs pour évacuer le sucre du cookie. François qui a osé en manger 3 à droit à 15 longueurs de piscine.


Leur dose de légumes est réduite... hum hum

Et c’est l’heure de dormir. Le chien et le chat font ça très bien. Les enfants aussi. Demain nous visiterons d’autres maisons. On espère pouvoir trouver rapidement un emprunt pour faire une proposition la semaine prochaine, ou la suivante. Sinon on risque d’être hors délais par rapport à l’arrivée de notre container. Affaire à suivre donc.

PS: pas de relecture de l'orthographe. Post fait entre 4 et 6 h du matin. Jet Lag, encore...

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