mercredi 5 août 2015

Première semaine, clap de fin

Dimanche et lundi

Et ça va clore notre première semaine américaine.
Dimanche, réveil comme d’habitude, petit déjeuner comme d’habitude. C’est fait, on a des habitudes…

Par contre, juste après, on a râlé un plus gros coup que d’habitude auprès de la réception pour cette odeur de vomi qui ne partait pas malgré les pseudos nettoyages. Je ne sais pas à quel point les précédents clients ont été malades, mais ils en ont laissé des traces. On a demandé aussi s’ils avaient une suite à deux chambres, ce qui serait plus pratique pour nous, et coûterait moins cher à l’employeur de François.

Vers 10h30, nous quittons l’hôtel pour aller à la messe, et trouver un distributeur d’argent avant. Il n’y en a pas à chaque coin de rue, et  il faut payer un surplus si ce n’est pas notre banque. François prend du cash et on repart vers l’Eglise Saint Pierre et Saint Paul.

La messe américaine est … différente. Déjà, elle est remplie. Il y avait des gens debout. Donc vraiment remplie ! Ensuite, les codes sont un peu différents. Tout le monde se met à genoux pendant la communion, et ils ont des mouvements des mains spécifiques à certaines prières. Il y a beaucoup de musique : une guitare, un piano à queue, un violon, une guitare basse… et une petite troupe de chanteurs. Là, on est loin du gospel des films tout de même. Plutôt 8 personnes, donc 6 ont les cheveux blancs. Ils chantent pas trop mal mais aucun classique, mais j’ai cru aussi entendre des fausses notes. Habitués à la schola de la Cathédrale… on y perd un peu. L’Eglise est forcément récente et moderne. Construite en rond autour de l’Autel, avec le toit qui monte aussi. Vous savez quoi, ça ressemble vraiment à la petite maison de courtepaille (vous savez, celle qu’on a en glace dans le menu enfant). C’est ça, c’est un grand courtepaille-Eglise.

Le Prêtre. L’autre jour je disais à François que l’image de l’Amérique obèse était un mensonge. Je n’ai pas vu, pour le moment, plus d’obèses ici qu’à Chartres. Quand à l’élégance, idem, on avait nos gens en pyjamas à Chartres aussi. Paris moins… mais en province, tout le monde n’est pas tiré à quatre épingles non plus. Donc, peu de différences. Sauf certainement les tenues des enfants qui sont bien plus sportswear ici. Mais ils font vraiment du sport, donc… Donc le prêtre, lui, c’était un vrai costaud. Mais caché sous sa robe verte, ça faisait un effet surprenant, et on le voyait de très loin, à trôner là, au milieu de la maison courtepaille. Je ne l’ai pas vu très actif pendant la messe, ni vraiment passionné. Les « volunteers » font beaucoup de travail. Je peux pas dire qu’on ait été hyper emballés par lui. Il a un accent, il ne semble pas anglophone de base. On verra les prochaines fois si notre opinion change. Je l’espère en tout cas.

Ensuite retour à la maison pour notre festin du Dimanche. Les enfants n’ont pas voulu manger nos quesadillas surgelées. Dommage, elles étaient bonnes. Exactement le même goût que chez El Rancho ! Serait-ce les mêmes… ??? Ils ont préféré finir le pastrami avec des petits légumes en crudités. La sauce vinaigrette au balsamique Trader’s Joe est pas mal... on va finir par connaître de bons produits. On a mangé les uns après les autres, n’ayant toujours d’une table de bar et 2 chaises.




Mais le type à la réception avait une bonne nouvelle quand nous rentrions de la messe : On change de chambre ! Je déménage dans la chambre 420, qui doit être une chambre Executive ou un truc dans le genre. Elle a une chambre et un salon plus grand. Surtout, elle a une vraie table où on peut manger à 6. Bon, il n’y a que 3 chaises… Mais on peut y être 6. François déménage dans la chambre 419, qui n’est pas à côté, mais pas loin. On y a pris les 2 chaises manquantes. Et dans le placard, il y a en plus de la grande casserole une poêle. Bon, il manque un couteau et un grand plat, nous sommes aussi allés les chercher dans la chambre d'à côté. Ce soir, nous dînerons ensemble. Il faut donc refaire les valises, vérifier chaque tiroir, et tout remettre dans le tiroirs, ranger les valises… une après midi bien remplie. On n'aurait rien pu faire d’autre de toute façon, Pierre est malade : il nous fait sa crise d’asthme. Donc il est pénible car fatigué. Et la ventoline l’excite, il en devient deux fois plus difficile à vivre. Nous sortons juste le soir chez Target (c’est le plus près de l’hôtel, promis, je chercherai d’autres boutiques quand j’aurais une voiture) pour remplir un peu le frigo. Ils n’ont pas grand-chose en « frais », donc nous nous contentons de Coke light, de poulet surgelés, de pot de sauce au curry etc.



Conseils de Sara « ne regarde plus les prix, regarde les étiquettes ». Action. J’ai voulu prendre des blancs de poulet surgelés… et j’ai vu « peut contenir jusqu’à 15% de solution pour attendrir la viande ». Gloups… On va prendre autre chose. Le prix est beaucoup plus élevé, bien entendu, mais sur le notre, pas de solution de tendreté ! 9 $ pour 5 blancs de poulet, là on reste dans le tarif français au rayon frais. J’ai pris aussi des nuggets. Il y a écrit qu’il y a le minimum de transformation… Mais je pense que c’est pas génial pour autant. Œufs « organics »  (bio). Il y a tout de même des choses pas logiques dans ce supermarché. Les rayons sont arrangés n'importe comment. Le salé avec le sucré, les boissons à un endroit puis à un autre. Dur de s'y retrouver. Sur la photo, à gauche on voit les conserves salées, à droit le chocolat en pastilles et les bonbons. 


Chez Target, il y a aussi un Starbucks. En vrai, j'aime bien Target. J'ai déjà trouvé que le linge de lit et la déco étaient plutôt sympas, de même que le rayon cartes de voeux, emballage cadeaux etc. Mais le rayon nourriture est plutôt petit. Et mal rangé, donc.

Retour à la maison. Grand dîner fait de chou-fleur et de concombres. Et au dodo.

*****

Lundi. La journée aurait pu être sympa avec une sortie proposée par Sara dans une ferme. Mais mon petit démon a toujours sa crise d’asthme… alors on reste à l’hôtel pour qu’il se repose.

Je fais aux deux grands (Pierre ayant refusé) un petit cours d’anglais grâce à ce jeu de carte acheté il y a fort longtemps. Ils prennent ça très au sérieux : ils sortent crayon et papier pour réécrire chaque mot. On en fera 4. Teacher, Pupil, School, Ice cream. E et A ensemble, ça fait le son « I » les enfants. O et A font le son « O ». O et O font le son « OU ». On fait les bases. Lors des visites, ils demandent beaucoup la signification des mots qu’ils lisent. « maman c’est quoi avélable ? » « available . Ca signifie disponible ». « et pool ? » « piscine ». Et bien évidemment, quand nous avons été près de ladite piscine, nous avons eu droit à « ah ah ah, c’est une pool d’eau ».




Après, j’ai sorti leurs divers livres d’activités. Certains étaient achetés depuis longtemps et n’avaient pas été utilisés. D’autres achetés pour le voyage mais pas utilisés non plus (la télé les a hypnotisés au premier voyage, le sommeil pour le deuxième voyage). Et d’autres leur ont été offerts en cadeau. J'en profite pour faire le point sur ce que j'ai amené dans les valises. Nos 5 grandes et 3 petites valises. Je savais que nous devions passer 2 mois à l'hôtel ou plus en cas de problème. Il fallait donc de quoi occuper les enfants, et de quoi les habiller. Il y a donc une trousse de feutres et une autre de crayons de couleurs. Un taille crayon et une gomme. Des livres d'activités et de coloriages. Des jeux de cartes. Des jeux "smart games" qui se rangent facilement et prennent peu de place. Un petit sac rempli de voitures et de train, un autre de dinosaures. Un puzzle (pas sorti encore). Le cadeau d'anniversaire de Raphaël dans quelques semaines. 3 livres pour moi (pas encore ouverts...). Les tablettes de jeu, la liseuse Kindle. Les 3 ordinateurs portables (interdit de les mettre dans le container). 





Posters qui étaient à moi lorsque j'étais enfant, et que ma mère a retrouvés lors de son déménagement.

Puis, lorsque ce ne fut plus vraiment drôle, Gabrielle a absolument voulu aller dans une boutique pas loin de l’hôtel pour trouver une bêtise à acheter avec le billet de 10$ que la petite souris lui avait amené. C’est un bazar où tout coûte 1$. Elle a trouvé… un autre bouquin d’activités ! Ca ne manque donc pas. On passe aussi eu « petstore » pour trouver un grattoir pour le chaton qui a voulu tester les rideaux et les fauteuils. Elle préfère tout de même attaquer nos pieds quand on est couché. Puis on rentre. Sur le chemin, Pierre qui a pas arrêté de râler s’est pris une rampe en metal. Il a donc ensuite râlé deux fois plus en se prenant pour la pauvre victime d’un terrible accident. Pfffff.

Folle matinée passionnante donc. A la maison, je fais le repas : pâtes à la sauce tomate et nuggets de poulet. Enfin, poulet… c’est vite dit. Sur le mode d’emploi, ils préconisent une cuisson au four ou au micro-ondes. Je n’ai pas de four, et au micro-ondes… bof. Poêle (maintenant que j’en ai une !). Mais là, catastrophe : l’alarme incendie se met en marche. Comme on ne peut pas ouvrir les fenêtres et que j’avais coupé la clim car trop froide avec mes enrhumés. Je cours mettre la clim à fond et au bout de 3 minutes l’alarme cesse. On mange : les pâtes manquent de sel (puisqu’on n'en a que de petits sachets individuels, à racheter la prochaine fois). Et le nuggets sont pas bons. Enfin, selon moi. Les enfants ont trouvé ça génial, « c’est le même goût qu’en Espagne et en Angleterre ! ». Allons bon…

Après le déjeuner, François a pu rentrer. Content de sa première journée au bureau, au vrai bureau. Moi, je reprends mon sac à main et mes 2 plus grands enfants (les moins pénibles) et je repars avec l’agent immobilier voir 3 maisons.

La première est la plus intéressante. Elle a 6 chambres, mais pas de « bonus room ». Mais en bas, il y a une pièce qui peut faire bureau en remplacement. Les pièces sont de bonne taille. Seul problème : il faut redécorer de façon moderne, et il n’y a pas de place pour la bibliothèque. Le jardin est de bonne taille, au calme. Tout bétonné et avec un barbecue pratique, mais des plus kitsch. Au milieu, une piscinette géniale pour les enfants. Taille d’un spa. Idée à garder pour ravir les enfants. Une « pool » d’eau qui leur a beaucoup plus. Il y a de la moquette partout. Mais vraiment, En deuxième ou troisième fois, à retenir. Surtout que l’école est à 5 min à pied, et juste à côté un très grand parc pour enfants avec des toboggans gigantesques.

La deuxième maison est plus petite, plus ancienne. Elle a du charme. Son jardin donne sur une « green belt », c’est-à-dire un espace vert, ayant une sorte de cours d’eau (petit, on est quand même en zone sèche). Ils ont fait une ouverture dans le grillage pour aller s’y balader. La maison est peu chère, et a besoin d’être modernisée. Mais mignonne. La chambre du bas est vraiment mini par contre. Si dans 10 ans François ne peut plus monter les escaliers, on est fichus. En repartant, Raphaël voit une araignée morte au sol. Il dit « elle est vraiment grosse celle-là ». On lui parle de l’araignée mortelle à ne pas toucher. Une grosse noire avec une tâche rouge sur le dos. Je dis que c’est une araignée qu’on ne voit pas beaucoup, plutôt à la campagne. Mais l’agent immobilier, comme Sara l’autre soir, n’est pas rassurant « ah si si, on en voit ! Moi il y en a dans mon garage. Mais elles sont discrètes et restent dans leur coin. Si on les dérange pas on est tranquille ». Sara en avait trouvé dans un paquet de yaourts. Mince, comment je vais vivre avec ça moi ??? Vous croyez que les bombes anti-araignées fonctionnent suffisamment ? Déjà qu’il faut savoir qu’on pourra croiser des ours et des pumas quand on visitera l’arrière-pays…

La troisième est une fausse grande maison. Ils ont aménagé un garage pour faire une « guest suite ». Et ils ont mis une veranda. Du coup le salon est vraiment très sombre… Le jardin est vraiment bien avec une grande piscine. Mais honnêtement, la maison est trop chère pour ce qu’elle propose. Sans la véranda, elle aurait été vraiment plus en valeur. Ils ont une caravane. Je plaisante en disant qu’avec François on songeait à en avoir une, pour partir chaque week-end visiter la région.

Lorsque l’on rentre, François nous annonce que notre emprunt est accepté par la banque, et que nous pouvons donc faire une offre pour la maison de notre choix. Nous passons quelques heures avec l’agent immobilier à préparer les papiers, savoir et comprendre chaque paperasse, chaque possibilité. Demain, mardi 4 août, sera mon anniversaire, et nous espérons que ça nous portera chance. Aurions-nous réussi à trouver notre maison en 1 semaine (comme dit l'agent immobilier, tout le travail a été fait en amont avec internet, comprendre les emprunts, les tailles de maison, les quartiers, les écoles... J'avais repéré des maisons, restait à les voir en vrai).

A 18h30 nous emmenons les enfants à la piscine pour une demi-heure seulement. En rentrant, douches puis diner. Pour fêter ça, j’ai sorti le poulet surgelé sans jus de tendreté et mon pot de curry. Le riz basmati Trader’s Joe est bien aussi ! A noter. Le pot de curry, bof. Il faudra en essayer un autre. Puis tout le monde au lit. Pierre s’est endormi en 5 min, c’est rare. Et moi je reçois les premiers vœux de bon anniversaire. En France c’est le matin. Donc chaque année, je fêterai officiellement mon anniversaire à 00h20 le 4 Août : ça correspond en France à 9h20, l’heure de ma naissance. 

6 commentaires:

  1. Quel plaisir de te lire! Je voyage un peu ainsi ;-)
    Et encore bon anniversaire!

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    1. Merci beaucoup ma grande! écrire ici permet de tout raconter à tout le monde. J'aurais pas eu le temps de faire des mails. Je suis contente que vous aimiez lire. Bisous

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  2. Oui c'est génial continue !!! J'adore

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  3. Merci de partage cette aventure avec nous, c est très intéressant :-)

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